Le piercing, une pratique très ancienne

Si le piercing est un phénomène de mode récent, ses origines remontent à la préhistoire. La pratique qui consiste à percer une partie du corps pour y placer un objet ou un bijou revêtait alors sans doute une valeur spirituelle ou magique. Condamné par l'Église au Moyen-âge comme tout ce qui visait à embellir le corps, le piercing a traversé les époques par le biais du port de boucles d’oreilles.

Le piercing moderne a fait son apparition dans les années 1960 aux États-Unis, notamment chez les communautés gays. C’est avec le mouvement punk dans les années 1970 que le piercing dans toutes les parties du corps s’est réellement développé. La première boutique a ouvert à Los Angeles en 1975. Souvent réservé à des populations marginales à ses débuts, le piercing s’est ouvert à la population globale dans les années 1990. Dans les pays occidentaux, on estime que 10 à 15 % de la population porte un piercing.

Pourquoi porter un piercing ?

Il existe plusieurs façons de vivre son piercing, soit comme un bijou ou un objet d’ornement, soit comme une volonté d’affirmer sa personnalité, voire de provoquer. Le piercing permet de se différencier ou de marquer son appartenance à un groupe. Pour les adolescents, il s’agit souvent de maîtriser son corps et de le modeler selon ses propres critères d’esthétisme. Cette démarche trouve totalement sa place dans une époque marquée par un fort individualisme et le désir de mettre en scène sa vie.

Un piercing oui, mais où ?

Il est virtuellement possible de se faire percer n’importe quelle partie du corps. Plus de 30 % des piercings se situent au nombril. Les autres parties du corps les plus prisées sont les tétons, l’arcade sourcilière, le nez, la langue, les lèvres et les organes génitaux. Des piercings de surface peuvent être réalisés sur le dos, la nuque ou l’abdomen. Plusieurs types d’acier peuvent être proposés : acier chirurgical 316L , anodisé, noir, zircon. D’autres matériaux sont également utilisés : le titane G23, le bioplast, l’or, l’argent, l’os ou la corne, l’acrylique.

piercing nombril

Pour que tout se passe bien

Se percer une partie du corps n’est pas un geste anodin. Pour éviter toute complication médicale, il faut que le piercing se fasse dans le respect des normes d’hygiène et de sécurité en vigueur. Le matériel utilisé doit être stérilisé et à usage unique. La cicatrisation peut durer plusieurs mois et on peut changer de piercing en général au bout de 3 ou 4 mois. Pour effectuer cette opération soi-même, il vaut mieux attendre que le piercing soit cicatrisé depuis 6 mois. L’hygiène doit être irréprochable et il faut veiller à toujours utiliser des bijoux ou des objets de très bonne qualité conçus pour cet usage.

Les contre-indications

Quelles sont les personnes qui ne peuvent pas se faire un piercing ?

Le piercing n'est pas un acte anodin et pour preuve, il existe des contre-indications qui empêchent certaines personnes de se faire percer et ce n’importe où sur le corps.

  • Les mineurs : ils doivent obligatoirement avoir l’autorisation écrite de leurs parents pour effectuer un piercing. Si un mineur se présente chez un perceur sans autorisation, le perceur a dans l’obligation de refuser de le prendre en charge.
  • Les femmes enceintes
  • Les personnes souffrant de troubles de coagulation du sang (hémophilie)
  • Les personnes présentant des allergies aux matériaux utilisés (matériel et bijou)
  • Les personnes malades et porteuses de l’hépatite B, C, du Sida ou toute autre maladie transmissible par le sang

 

Respecter les contre-indications, c’est préserver votre santé

Ne pas respecter ces contre-indications liées au piercing, c’est exposer votre corps à des infections plus ou moins graves qui peuvent affecter votre santé.