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Le tatouage est une pratique vieille comme le monde. En effet, les premières traces remonteraient à la période néolithique et seraient âgées d’au moins 5000 ans. Cette datation est liée à la découverte en septembre 1991 d’une momie appelée Ötzi qui a subi une conservation par glaciation dans les Alpes italo-autrichienne. Son corps était en parfait état et laisser voir des tatouages considérés comme thérapeutiques après les analyses effectuées. En effet, les endroits sur le corps où ces marquages ont été mis à jour présentaient des maladies de l’articulation, notamment l’arthrose. Les scientifiques se sont alors convenus que les tatouages d’Ötzi ont été faits afin de soigner et soulager sa maladie. Ses points d’acupuncture sont également tatoués ce qui remettent en cause la création de ce procédé dont l’ancienne datation le remonte à juste 3000 ans, en Asie.
Les traces de tatouages plus complexes ont été retrouvées en Pazyryke, l’actuelle Sibérie, sur des momies âgées d’environs 2500 ans, en plein âge de fer. Les figures représentées sur les corps momifiés désignaient des animaux réels ou imaginaires. On pense que leurs buts étaient à titre ornemental.
De découverte en découverte, les chercheurs ont pu établir que le tatouage s’est développé pratiquement partout dans le monde. Chaque civilisation avait le sien pendant une période où tous ces peuples ne pouvaient pas encore entrer en contact. Ainsi, on retrouve le tatouage polynésien, asiatique, africain, américain et européen.
La conception moderne du tatouage lui donne comme origine le mot haïtien « tatatou » qui veut littéralement dire pénétrer dans la peau. Le dictionnaire Larousse donne 2 définitions du mot tatouage. La première est l’introduction par scarification jusqu’au niveau du derme d’un ou de plusieurs colorants formant un dessin bien déterminé. La deuxième définition est une marque, une inscription ou un dessin indélébile pratiqué sur la peau à l’aide de piqûres ou de colorant. De ses deux définitions, on retiendra la pénétration dans la peau de substances colorantes et d’inscriptions indélébiles.
Historiquement, la symbolique de chaque tatouage diffère d’une civilisation à une autre et même d’une tribu à une autre. Il peut s’agir d’identifier l’appartenance ethnique, le rang social ou la hiérarchie de l’individu tatoué. Les tatouages peuvent également servir comme moyen de communication ou de mémoire, pouvant aider à raconter une histoire comme c’est le cas des pratiques polynésiennes.
En Occident, le tatouage a surtout été utilisé pour le marquage des prisonniers ou des esclaves. Il permettait ainsi d’identifier l’individu, à qui il appartient si c’est le cas d’un esclave.
Actuellement en France, on a dénombré que 10 % de la population a au moins un tatouage. Si ce chiffre peut varier d’un pays à l’autre, de nos jours, le tatouage est devenu un véritable phénomène de mode. Les premières boutiques à proposer des tatouages libres ouvrent leurs portes vers la fin du XIXe siècle. Depuis, les techniques ont évolué et de plus en plus de professionnels ont vu le jour.
Le début des années 1980 constitue un grand boum dans la pratique du tatouage qui se démocratise de plus en plus. De nos jours, on ne compte pas moins de 2000 boutiques de spécialistes ouvertes en France et propose toute une large gamme de prestations. En plus d’être populaire, le tatouage revête également un aspect artistique où des expositions sont régulièrement organisées.
En règle générale, un tatouage est permanent et est censé durer toute une vie. Cette règle se retrouve d’ailleurs dans la définition même du tatouage. Cependant, il faut savoir que souvent, un tatouage s’use plus vite et il faudrait une action de retouche pour lui redonner une nouvelle jeunesse. Cette usure peut avoir plusieurs causes.
En effet, l’encre utilisée est un corps étranger à la peau. Dans ce cas, lors de sa cicatrisation, la peau peut laisser s’échapper une quantité d’encre. Le tatouage va ainsi perdre de son éclat. Toujours dans cette phase de cicatrisation, le tatouage étant encore très fragile, il n’est pas rare que des frottements aient lieu. Un autre cas qu’on peut soulever c’est l’intolérance de la peau à certaines couleurs. Il faut également savoir que le tatouage blesse la peau. Ainsi, des soins sont nécessaires pour que le tatouage réussisse. Dans certains cas, la personne pouvait ne pas avoir suivi les recommandations du tatoueur.
Parfois, il peut arriver que le tatouage s’use avec le temps ou sous l’action d’autres facteurs comme les rayons du Soleil, le vent ou tout simplement la transpiration.
Enfin, bien que réputé permanent, les techniques actuelles autorisent, selon les cas, de refaire entièrement le tatouage. Autrement dit, le tatoueur va mettre un nouveau tatouage sur un ancien.
Dans tous les cas, retoucher un tatouage peut être la meilleure solution. Heureusement, cette pratique est désormais possible et de plus en plus de personnes en font appel. Dans cet article, nous allons voir en détail pourquoi retoucher un tatouage ?
Les étapes d’un tatouage
Pour bien comprendre la retouche d’un tatouage, il est toujours utile de savoir comment il est fait pour la première fois.
Pour se faire tatouer, des étapes sont à suivre impérativement. Il ne faut pas oublier que l’action de tatouer va introduire de l’encre sous la peau. Les risques d’infections et de complications ne sont donc pas à écarter. C’est pourquoi, il faut suivre scrupuleusement les bonnes pratiques notamment en termes d’hygiène. C’est la raison pour laquelle rien ne vaut les services d’un professionnel.
Pour ce qui est des étapes à suivre, la plus grande reste la prise de décision. En effet, comme toute première fois, on ne sait pas vraiment vers où on se lance, à quoi s’attendre, si ce sera réussi ou pas etc.… On ne peut que se contenter des expériences des autres, des retours que l’on peut voir un peu partout dans les magazines spécialisés ou sur internet. Une fois cette étape franchie, il convient de se décider sur le tatoueur. Ce choix peut s’avérer être difficile étant donné qu’aucun standard ne lie les professionnels du tatouage. Autrement dit, les expériences peuvent varier d’un tatoueur à l’autre. Là encore, la meilleure solution c’est de faire une bonne analyse des professionnels en scrutant leurs sites internet par exemple, ou en se fiant aux expériences d’amis ou proches qui se sont déjà fait tatoués.
Une fois le professionnel connu, une discussion autour du motif et du tarif devra se faire. D’habitude, le tatoueur peut proposer divers dessins. Cependant, comme un tatouage revête un caractère personnel, le mieux c’est d’avoir un motif unique. Il est conseillé de penser à ce dessin longtemps à l’avance avant d’aller chez le professionnel. Dans ce deuxième cas, le futur tatoué va conclure d’un second rendez-vous avec le tatoueur le temps que ce dernier puisse dessiner le motif voulu. En général, lors de ce second rendez-vous, l’affaire est conclue et un troisième rendez-vous pour pour se faire tatouer est convenu. Cela dit, même si c’est un professionnel, il convient toujours de bien vérifier le motif final puisqu’il ne faut jamais oublier qu’il s’agit d’un tatouage permanent, à porter toute la vie. Si jamais il y a un petit détail qui ne satisfait pas, il faudra le dire avant le tatouage.
Le tatoueur va conseiller sur les bonnes habitudes à faire avant de se faire tatouer. Par exemple, la veille, il ne faut pas consommer d’alcool, de drogue, ou d’autres produits comme l’aspirine.
Le jour du tatouage, le tatoueur commencera par préparer tous ces outils, les stériliser en occurrence. Il procédera également au nettoyage de la surface à tatouer. Il est préférable que la peau soit rasée. Cette étape est très importante afin de réduire au maximum les risques d’infections et de complications pour une cicatrisation rapide. Le motif choisi sera décalqué sur la peau. Le tatoueur commencera par encrer les contours puis passer au remplissage après.
Une fois le tatouage arrivé à son terme, selon la formation qu’ils ont eu, chaque tatoueur va faire des recommandations pour le soin à appliquer. Si d’autres pourront conseiller de juste le laisser à l’air libre, la plupart proposeront quand même d’utiliser un film recouvrant afin de protéger le tatouage frais. Un nettoyage avec des produits spécialisés comme la biseptine pourra également être conseillé.
Afin d’assurer une bonne cicatrisation, une pommade comme la Easytattoo pourra être appliquée. Cette pratique dépendra également du tatoueur. Une question revient toujours lorsqu’il s’agit de son premier tatouage : Est-ce-que ça fait mal ? Il n’y a pas de réponse précise puisque la sensation de douleur varie d’une personne à une autre. Autrement dit, il faut se faire tatouer pour avoir la réponse personnelle à cette question. Cela dit, l’utilisation de produits anesthésiques est fortement déconseillée. Il faut toujours garder en tête que l’action de tatouer peut prendre du temps et que l’action extensive de ces produits sur la peau peut être dangereuse.
Retoucher un tatouage après une cicatrisation.
Un tatouage peut réussir d’un coup mais peut également se dégrader après la cicatrisation. En effet, pendant cette phase, l’encre, en fonction de sa qualité et de la réaction de la peau, peut être considéré comme un corps étranger. L’organisme du tatoué va alors essayer de s’en défaire. La plupart du temps, lorsque c’est le cas, le tatouage va perdre un peu de son éclat. Des petites tâches d’encre peuvent également apparaître, ce qui aura pour effet d’atténuer le tatouage notamment sur les parties qui ont laissé s’échapper l’encre.
Pour y remédier, il est conseillé de reprendre contact avec le tatoueur qui a fait le dessin et de lui expliquer comment se manifeste la dégradation après cicatrisation. D’une manière générale, un petit tatouage met environ une semaine à se cicatriser. S’il s’agit plutôt d’un tatouage moyen ou grand, ce délai peut aller jusqu’à 4 semaines. Des fois, pour s’apercevoir de l’existence des dégradations causées par la cicatrisation, il convient de prendre des clichés du tatouage fraîchement posé et de faire une comparaison après la cicatrisation.
Le jour de la retouche arrivée, le tatoueur va réinjecter de l’encre sur les parties concernées. Selon le salon choisi, une retouche peut être un service après vente et donc gratuite. Le mieux c’est d’en discuter lors du premier contact, quand le tatouage n’est pas encore mis en place.
Les dégradations causées par une cicatrisation sont tout à fait normales et surviennent surtout lorsqu’il s’agit d’un premier tatouage ou un tatouage qui nécessite beaucoup d’encre, notamment le noir.
Retoucher un tatouage défraîchi par le temps.
Bien que réputé être permanent, il arrive très souvent que le temps ternisse un vieux tatouage. Cette dégradation résulte de l’action de différents facteurs sur la zone tatouée. La principale cause est la lumière solaire qui va modifier l’éclat de certaines couleurs. Les petits détails comme les traits fins peuvent également s’estomper. Parfois, les contours du tatouage deviennent plus ou moins flous. En dehors de l’action du Soleil, le contact prolongé avec l’air, l’humidité ou autres produits cosmétiques comme les savons, les divers crèmes etc.… peuvent également être à l’origine de ces dégradations qui apparaissent généralement des années après avoir fait son tatouage.
Les retouches auront pour but de corriger ces imperfections afin de redonner au tatouage son éclat initial. Les techniques utilisées diffèrent d’un premier tatouage et demandent beaucoup plus de travail au tatoueur. C’est pourquoi, cette pratique est toujours payante et très souvent, le prix à payer sera supérieur à un nouveau tatouage.
Recouvrir un ancien tatouage.
Le recouvrement d’un ancien tatouage est le fait de mettre un nouveau à la place de l’ancien. En général, cette pratique résulte de 2 raisons. La première est une dégradation trop importante du dessin initial. Le tatouage est dans un état trop délabré pour être encore attrayant. Les couleurs peuvent complètement changer ou le dessin entièrement méconnaissable. La seconde peut être un regret vis à vis de ce dernier. Dans les 2 cas, la seule et unique solution sera de recouvrir le tatouage initial.
Le principe du recouvrement est relativement simple puisqu’il s’agira de procéder à une dissimulation de l’ancien motif sous un nouveau. Cependant, c’est juste le principe qui est simple, cette pratique est une opération très délicate et demande que certaines conditions soient remplies. La plus importante consiste à choisir un dessin dont la taille et les couleurs sont bien précises. Pour cela, le choix résulte d’une convention avec le tatoueur, qui au passage doit être un vrai professionnel.
Lors d’un recouvrement, plus la taille travaillée est grande, plus l’opération devient difficile. Selon les cas, un dé-tatouage peut être possible, notamment si l’ancien tatouage présente des parties plus foncées. Ce dé-tatouage peut être douloureux et coûteux à la fois.
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