Le tatouage s’est largement démocratisé aujourd’hui. En France, une personne sur dix est tatouée, témoignant que cet art n’est plus perçu comme marginal ou réservé aux groupes en marge de la société. Présent depuis des millénaires, cet art remonte à la préhistoire, où l’on retrouve déjà des traces de tatouages. Ils font partie intégrante de la culture humaine, avec une importance culturelle qui diffère selon les sociétés et les époques.
Le tatouage à travers les siècles
Le premier homme qui était tatoué a été découvert dans les Alpes italiennes en 1991. Il s’agissait d’Ötzi qui vécut il y a plus de 5300 ans. Son corps était recouvert de plus de 50 tatouages. Des scientifiques ont démontré que ses tatouages avaient un but thérapeutique. Ils étaient principalement situés sur ses articulations et devaient, semblait-il, être là pour soigner l’arthrose dont souffrait l’homme.
Le tatouage a une très longue histoire. Les origines sont difficiles à déterminer.
On trouve encore de très nombreux témoignages de la présence de tatouages par la suite dans de nombreuses cultures : les Celtes, les Japonais, les Égyptiens, les Polynésiens. Le tatouage était alors synonyme, semble-t-il, de protection et d’identité. Il était réservé aux personnes importantes, comme les chefs de tribu ou les rois. Durant l’époque romaine, en revanche, on tatouait les criminels, les esclaves et les gladiateurs. Le tatouage était alors utilisé pour marquer ces personnes et les distinguer plus aisément. Chez les Égyptiens anciens, les tatouages étaient utilisés majoritairement comme signification symbolique ou religieuse. On les trouvait également sur le corps des momies principalement féminines.
Les tribus amérindiennes connaissent également le tatouage. Celui-ci est alors utilisé à des fins spirituelles, mais aussi cérémonielles. Chez les Maoris, le tatouage représente le statut social et les différentes affiliations tribales. Aux Philippines, le tatouage marque les guerriers et les chasseurs de têtes.
Une diminution massive
Le tatouage connaît ensuite une diminution importante. Il réapparaît durant le XVIIIe siècle. Parallèlement aux grandes découvertes, les explorateurs et les marins qui les accompagnent redécouvrent le tatouage. En se rendant en Polynésie, ils se trouvent face au « tatau ». Ils s’en emparent et se tatouent durant les longues heures de traversée. Pour les marins, le tatouage représente une histoire ou encore une aventure vécue ou une personne qu’ils ont rencontrée.
Le tatouage devient ensuite un élément marginal et on le trouve principalement sur les prisonniers et les prostitués. Ce phénomène est considéré de mauvaise façon. Par exemple, en Angleterre au XIXe siècle, les personnes tatouées sont des « bêtes de foire ». Aujourd’hui, le tatouage est devenu un élément courant. Il orne les peaux de tous et est devenu courant. Les premiers salons du tatouage ouvrent leur porte en 1900 en Europe. La première machine utilisée pour tatouer est inventée en 1891 à New York.
Culture et tatouage
À chaque civilisation, sa culture du tatouage. En Polynésie, lieu d’où provient le mot tatouage, le tatouage remonterait selon certaines sources historiques à 1300 ans av. J.-C.. C’est un rite ancestral qui consiste à colorer la peau lors des différentes étapes importantes de la vie. On utilisait à l’origine des dents de requin et des os taillés. Le tatouage est en Polynésie également un marqueur social. Car, en effet, il est principalement utilisé par les classes supérieures.
Au Japon, l’irezumi (nom japonais du tatouage) est synonyme de punition. Les criminels sont effectivement tatoués de force sur le bras ou le front. Ce tatouage se développe, malgré cette image négative. Le tatouage japonais traditionnel, comme le dragon, symbolise souvent des concepts tels que la force ou la protection. Le tatouage est totalement interdit en 1872, puis est de nouveau autorisé en 1948.
En Europe, on voit le tatouage interdit par l’Église en 787. C’est alors considéré comme un symbole païen. Il réapparaît au XVIIIe siècle via les marins, comme nous l’avons déjà signalé, et s’étend de plus en plus au fil des siècles.
En Russie, le tatouage est un élément central dans les prisons et goulags. Les tatouages représentent alors le parcours criminel de la personne via un système particulièrement codifié. Les tatouages donnent alors des indications sur les raisons pour lesquelles ils sont en prison. Ils tendent à hiérarchiser les prisonniers.
Le tatouage s’est réellement popularisé dans les années 1970 et surtout 1980. D’abord associé aux « mauvais garçons », il reste longtemps une pratique underground. Les punks et les bikers le valorisent. Il correspond également aux gangs, mais aussi au rock, rap et punk. Les célébrités de la musique modifient rapidement l’image du tatouage et le font entrer dans la culture pop avec son image « cool ».
Des styles traditionnels aux styles modernes
Les tatouages ont évolué au fil du temps. Et différents styles ont émergé au fil de l’histoire. Le tatouage traditionnel correspond, avant tout, à des lignes, une limite de couleurs et des images emblématiques. C’est ainsi l’American Traditional Style avec ses contours noirs. Le Japanese Traditional incorpore des motifs traditionnels comme le dragon. Le Tribal se compose, quant à lui, de dessins abstraits inspirés des cultures indigènes.
Une évolution intéressante
Ces dernières années, d’autres thèmes ont fait leur apparition. Ces styles intègrent des détails complexes, des images réalistes et des couleurs plus vibrantes. Le réalisme s’impose d’ailleurs. Cela correspond à imiter des photographies ou des peintures. Le tatouage peut ainsi imiter une peinture avec des effets spécifiques, comme, par exemple, des techniques de frappe de pinceau. On apprécie également les tatouages géométriques avec leurs lignes et formes précises qui créent des motifs complexes.
On trouve aujourd’hui un large éventail de styles. Il y a le tatouage minimaliste avec des conceptions simples et des lignes propres. Le tatouage néo-traditionnel qui combine des éléments traditionnels avec des techniques modernes. Le tatouage blackwork n’utilise que des encres noires pour obtenir des dessins graphiques.
Signification et importance culturelle des tatouages
La signification des tatouages a évolué au fil du temps. Le tatouage a d’abord eu des vertus de guérison. Puis il représentait une appartenance à un groupe. Il fut une marque protectrice. Il fut ensuite utilisé pour marquer les prisonniers et les marginaux pour les identifier rapidement.
Le tatouage peut encore raconter un vécu. Il est également un signe de rébellion et de protestation.
Même si le tatouage peut être sélectionné pour sa signification. Il peut aussi simplement être esthétique.
La signification culturelle du tatouage
Le tatouage a une signification culturelle dans différentes sociétés. Il peut ainsi être considéré comme une forme d’identité. Il représente alors l’appartenance à un groupe spécifique ou une communauté particulière. C’est ainsi le cas dans les cultures polynésiennes. Le tatouage polynesien va alors correspondre à l’identification à la tribu et au statut social. Dans les cultures amérindiennes, le tatouage symbolise le lien avec l’héritage et les croyances spirituelles.
Pour d’autres sociétés, le tatouage est considéré comme un symbole de réussite. Dans l’Égypte antique, le tatouage était aussi retrouvé sur des personnages de haut rang, comme des prêtres ou les pharaons. Au Japon, à l’inverse, le tatouage est associé au monde souterrain, criminel à l’origine. Aujourd’hui, il est un symbole de force et de résilience.
Le tatouage est également une forme d’expression. Il permet ainsi de mettre en valeur ses croyances, ses valeurs et ses expériences personnelles. Il peut s’agir de symboles qui représentent la famille, un passe-temps ou une expérience de vie. Cela peut encore correspondre à l’expression de la créativité et de l’individualité.
Le tatouage possède également un rôle important dans les différentes pratiques religieuses et spirituelles. Il est ainsi possible de trouver des témoignages du tatouage comme une connexion avec le divin. Il est alors un symbole de la dévotion à une croyance.
Dans l’hindouisme, le tatouage est connu sous le nom de Yantra et est utilisé pour invoquer l’énergie spirituelle et la protection. Les conceptions géométriques complexes ont un pouvoir mystique important. Ces motifs sont placés sur des parties spécifiques du corps.
Dans le bouddhisme, le tatouage est une forme de protection et de guide spirituel. Les tatouages les plus appréciés sont le symbole Om et la fleur de lotus. Ce sont des symboles de rappel du chemin spirituel vécu qui permettent de rester connecté à ses croyances.
Même si dans le christianisme, le tatouage est peu courant, il a néanmoins une forte signification religieuse pour certains. Une croix ou un verset de la Bible tatoué sont un moyen d’exprimer sa foi et son dévouement.
Un art aux multiples implications
Le tatouage possède aussi des implications sociales et politiques. Par le passé, il était considéré comme une marque de rébellion. Aujourd’hui, le tatouage est beaucoup mieux accepté et orne de très nombreux corps, il est devenu un élément correspondant à une forme d’expression personnelle. Toutefois, cette acceptation n’est pas générale. Sur certains lieux de travail, le tatouage reste interdit.
Motifs et significations
Les différents motifs utilisés pour un tatouage ont aussi leur signification. Les conceptions et symbolismes offrent également une signification spécifique.
Selon le désir de chaque personne, les motifs diffèrent. Certains préfèrent les animaux, d’autres les fleurs, les citations ou les symboles. Mais pour chaque motif choisi, il y a une signification particulière.
Ainsi, si tu optes pour un animal, tu présenteras une acception spécifique. Les tatouages animaux font partie des modèles les plus prisé tel le tatouage loup, lion ou le portrait de son chien. Ils présentent et représentent une signification symbolique intéressante. Le lion, par exemple, symbolise la force et le courage. Le papillon sera, quant à lui, relié à l’idée de transformation et de liberté.
Pour ce qui est du tatouage aux formes de fleurs, là encore, on se trouve face à un choix très apprécié. Et là encore, des significations symboliques se présentent. Une rose symbolisera l’amour, mais aussi la beauté. Le lotus symbolisera la pureté, mais aussi l’illumination.
On peut également choisir un symbole religieux. Le yin yang aura pour signification l’équilibre et l’harmonie. Le nœud celtique symbolisera l’éternité ou encore l’interconnexion.
Tu peux encore opter pour une citation ou un mot. Il s’agit alors de transmettre un message spécifique ou un sentiment.
Enfin, les portraits sont un type complexe à réaliser et le tatoueur devra maîtriser son art. Ces portraits peuvent être ceux d’un proche, mais aussi de personnes historiques ou célèbres. Il peut aussi s’agir de personnages fictifs. Ces motifs commémorent une personne ou un souvenir particulier.
L’impact émotionnel du tatouage
Choisir un tatouage peut donc avoir différentes raisons. Il peut s’agir d’un choix esthétique ou symbolique. C’est aussi un moyen d’afficher ses idées ou de marquer un événement important dans sa vie.
Le tatouage peut aussi être utilisé comme avantage psychologique. C’est ainsi le cas si tu désires un tatouage après une longue période de maladie ou un traumatisme. Les personnes ressentiront alors qu’elles ont repris possession de leur corps, et le tatouage devient un trophée, un symbole de ce combat.
Le tatouage est devenu un élément banal à ce jour, que l’on voit de plus en plus présent dans les médias et la culture. On voit des tatouages sur des célébrités, des athlètes, des musiciens. Le tatouage s’est donc normalisé et s’est popularisé.
Le tatouage est devenu un phénomène de mode tout en conservant des significations profondes pour certaines personnes. D’autant que les conventions et événements liés au tatouage se multiplient.
Toutefois, certaines cultures cultivent encore un tabou vis-à-vis du tatouage, et peuvent même le stigmatiser. Les tatouages sont alors considérés comme des éléments appartenant au monde de la criminalité, de la déviance ou encore de la rébellion. Le tatouage est alors considéré comme un signe de mépris pour les normes. Au Japon, par exemple, le tatouage est toujours associé aux yakuzas, à la mafia japonaise. Les personnes présentant un tatouage sont alors interdites dans différents lieux : piscines, gymnases…
Certains pays au Moyen-Orient considèrent que le tatouage est une violation des enseignements islamiques. Ce sont des interdits (haram).
L’avenir du tatouage
Le tatouage est à la fois un motif appliqué sur la peau pour son esthétique, mais aussi son symbolisme culturel. Et il séduit de plus en plus. Il n’est donc pas étonnant que les techniques évoluent. De nouveaux styles apparaissent régulièrement. On peut ainsi constater l’apparition du tatouage 3D qui crée l’illusion de la profondeur et de la dimension. Des tatouages bioluminescents (ils brillent dans l’obscurité ou changent de couleurs) sont apparus et vont sans aucun doute avoir beaucoup de succès.
Néanmoins, les attitudes culturelles vis-à-vis du tatouage sont très différentes d’un bout à l’autre du monde. Dans certaines cultures, ils sont toujours tabous. Il est donc important de bien prendre en compte ces différences avant de se décider. Bien comprendre l’histoire, mais aussi l’importance culturelle et les significations du tatouage est indispensable. Cette histoire est particulièrement riche. Les significations servent de forme d’identité, de statut, de spiritualité, mais aussi d’expression.
Se faire tatouer, c’est afficher ses idées et cela ne s’improvise pas. Il est donc important que le tatouage soit bien réfléchi. Une fois certain, s’adresser à un atelier de tatouage de qualité est aussi indispensable. Tu peux consulter l’équipe de Tarawa, dans nos shops, des experts dans le domaine du tatouage. Tu peux discuter avec eux de ton futur tatouage, en apprendre plus sur l’histoire, le motif choisi et sa signification.
Nous serons t’accompagner de A à Z pour ton projet avec nos conseils de l’avant tatouage à l’après!