Chéloïde et piercing

Publié le , par Alex

La chéloïde peut se former après la cicatrisation du piercing c’est une «boule de chair» qui se forme autour de la zone que l’on s’est fait piercer quand la blessure a mal cicatrisé. SOINS: Bien nettoyer le piercing sous la douche avec du savon ph neutre, faire bouger doucement le bijou pour faire pénétrer le savon dans le canal du piercing. Rincer à l’eau claire en bougeant le bijou pour éliminer les dépôts de savon. Semaine une, MATIN & SOIR pendant 1 semaine: – Bétadine jaune à appliquer au coton-tige directement sur la chéloïde et laisser agir 5 minutes – rincer au sérum physiologique. Semaine deux, MATIN & SOIR pendant 1 semaine: – nettoyer les sécrétions au sérum physiologique puis en appliquer 1 minute sur une compresse tissé/coton à démaquiller.

Une chéloïde est une excroissance formée par du tissu cicatriciel et dont la cause est un traumatisme de la peau. La couleur de ces cicatrices dures varie du rose au rouge. Tarawa vous explique ce qu’est une chéloïde, comment l’éviter et comment s’en débarrasser.

Les implications du piercing pour l’organisme

Le piercing est une opération mineure consistant à créer un orifice sur le corps afin d’y insérer des bijoux. Les tissus mous peuvent être percés au moyen d’un pistolet spécifique. Pour le cartilage et les zones sensibles, le perceur utilisera une aiguille creuse, droite ou courbée, et ce afin de créer le moins de traumatisme possible. Les piercings sont des altérations artificielles du corps qui, à ce titre, peuvent faire réagir l’organisme de différentes manières. Il faut par contre savoir que la manière dont vous allez traiter votre piercing peut faire toute la différence.

Le tunnel formé par l’aiguille de piercing s’appelle une fistule. Il est d’abord recouvert de tissu de granulation — un tissu uniquement retrouvé sur les plaies — qui est ensuite recouvert par une couche semblable à la peau et qui est formé par les cellules voisines. Parmi les réactions du corps que vous rencontrerez certainement lors d’un piercing, il y a le rougeoiement et le gonflement. Ce sont des phénomènes tout à fait normaux et des signes que votre organisme est en mode guérison. Pour éviter des rougeoiements trop intenses, on veille à ne pas utiliser des produits nettoyants trop agressifs. Vous pouvez par contre appliquer de la glace sur le piercing pour les réduire.

S’il y a des écoulements au niveau de la fistule, cela peut être le signe d’un piercing infecté et de soins pas tout à fait appropriés. Le piercing peut aussi causer des déchirures dans la peau et l’endommager de manière permanente. Quant aux piercings buccaux, ils peuvent causer des ébréchures dentaires et favoriser le déchaussement des dents. Le piercing peut causer de nombreuses réactions dans l’organisme, dont l’une d’elles est la chéloïde.

Cette dernière est une excroissance anormale et enflammée se développant au-delà de la zone de la blessure. Elle continue de croître en ligne épaisse, sous forme de bosse voire même de nodules semblables à des tumeurs. Elle ne se développe pas uniquement à cause d’un piercing : elle peut également apparaître suite à une piqûre d’insecte, de l’acné ou même une cicatrice d’apparence bénigne. Dans des cas très rares, la chéloïde peut apparaître de manière spontanée sans qu’il n’y ait eu de traumatisme cutané.

Qu’est-ce qu’une chéloïde ?

La chéloïde fait partie des « déformations » pouvant arriver suite à un piercing, mais aussi suite à un tatouage. Il s’agit d’une formation de tissu cicatriciel qui s’accumule et dépasse le niveau de la surface de la peau.

Ce qu’il faut savoir sur la chéloïde

On peut dire qu’une chéloïde est une plaie qui n’en finit pas de cicatriser. Elle se forme suite à une excroissance de tissu fibreux, causée par l’information cellulaire durant la prolifération et l’inflammation lors du processus de cicatrisation. En réponse à la « blessure » créée par le piercing, les cellules de la peau appelées « fibroblastes » produisent du collagène en excès. Le développement de la muqueuse ou de la peau se fait alors de manière anormale (un peu à la manière d’une verrue).

Il semblerait que la formation de chéloïdes puisse aussi avoir d’autres causes, telles que :

  • une mauvaise hygiène ;
  • des soins mal effectués ;
  • un mauvais angle de perçage ;
  • des bijoux non adaptés ou de qualité médiocre ;
  • des pressions sur le piercing (dormir dessus) ;
  • des coups ou chocs (l’accrocher dans les vêtements ou les cheveux).

Bien que la cause de la formation de chéloïdes ne soit pas encore tout à fait comprise, il semblerait que plusieurs facteurs y contribuent. Il s’agit par exemple de la cicatrisation anormale d’une plaie, d’une mauvaise communication dans les vaisseaux sanguins, d’une inflammation, de blessures cutanées plus profondes ou d’un stress mécanique. Les chéloïdes ne peuvent pas être éliminées de manière définitive, car de nouveaux tissus cicatriciels vont continuer à pousser par-dessus jusqu’à leur tarissement complet. Le processus va s’amoindrir avec le temps et la chéloïde arrêtera de grossir, mais cela peut prendre des années.

La formation de la chéloïde

Elle apparaît suite à une réponse démesurée de l’organisme à la blessure, au trauma ou à une opération chirurgicale. La chéloïde met de plusieurs mois à un an en moyenne pour se former après la « blessure ». Elle est la plus répandue sur les piercings au cartilage, car la cicatrisation et la reconstruction à ce niveau se font par couches. Cela n’empêche qu’elle puisse aussi apparaître quand le piercing est fait dans du tissu mou.

Tout commence par une blessure légèrement au-dessus de la surface de la peau et de couleur rouge, rose, violette ou marron. Cette cicatrice va devenir de plus en plus foncée avec le temps. L’apparence de la chéloïde dépendra de l’emplacement et aussi de la couleur de la peau de la personne.

Qui est le plus sensible à la chéloïde ?

Il semblerait que les Asiatiques, les métisses et les personnes à la peau foncée aient plus de chances d’en développer. Elles sont aussi plus communes chez les personnes de moins de 30 ans. Les chéloïdes sont le plus souvent génétiques et héréditaires, au moins partiellement. Avant de vous faire percer, demandez à votre famille proche s’ils en ont déjà développé suite à un piercing, une intervention chirurgicale, une cicatrice due à l’acné ou à la varicelle.

De petite taille en général, elle peut toutefois continuer à s’étendre si rien n’est fait. Si elle démange, cela signifie que la cicatrisation est active à l’intérieur et donc qu’elle va continuer à grossir.

Comment reconnaître une chéloïde ?

Tarawa vous explique comment reconnaître cette excroissance dite « traumatique » qui est assez commune lors de la cicatrisation du cartilage.

Les signes de chéloïde qui ne trompent pas

Sur les oreilles, la chéloïde débute comme une petite excroissance au niveau de la zone de perçage. Certaines peuvent arriver très vite, mais elles prennent le plus souvent plusieurs mois pour se développer.

Cette excroissance de tissu cicatriciel peut avoir plusieurs textures. Elles peuvent être douces au toucher ou au contraire plutôt dures et caoutchouteuses. Une personne qui a des chéloïdes peut ressentir des symptômes tels que des douleurs, des démangeaisons et une sensibilité au niveau de la cicatrice. La sensation est aussi assez désagréable quand une pression est appliquée dessus, et la chéloïde peut également être douloureuse par moments.

Différence entre chéloïde et les autres cicatrices

La cicatrice hypertrophique est aussi une sorte de bosse formée par du tissu cicatriciel excédentaire. Elle est aussi créée lors du processus de cicatrisation et apparaît à tout moment entre plusieurs semaines à une année après la blessure ou le piercing.

La différence entre chéloïde et cicatrice hypertrophique tient essentiellement dans la taille de ces excroissances. La cicatrice hypertrophique ne dépassera pas la taille de la plaie, tandis que la chéloïde peut s’étendre bien au-delà de la plaie initiale. Si la zone autour du piercing est douloureuse, qu’elle suinte ou qu’elle saigne, il ne s’agit pas d’une chéloïde, mais d’un kyste sébacé ou d’une infection.

Le kyste sébacé, bien que non malin, vous dérangera un peu, mais partira tout seul. Il n’est le plus souvent pas douloureux. Une rupture ou une infection est toujours possible. Votre médecin pourra facilement reconnaître un kyste sébacé. Dans certains cas, seule une intervention chirurgicale pourra l’éliminer en même temps que la glande sébacée. Si cette dernière n’est pas retirée en même temps, le problème reviendra.

Que faire en cas de formation de chéloïde ?

Les excroissances qui apparaissent suite à un piercing ne sont jamais « normales » et doivent être examinées par un professionnel.

Pour une chéloïde peu développée

Si vous sentez la peau durcir autour du piercing, il faut agir rapidement pour éviter la formation d’une chéloïde. Prenez rapidement contact avec votre perceur ou votre médecin. En attendant pour prendre soin de votre piercing, vous pouvez appliquer du sérum physiologique froid au moyen d’une compresse stérile non tissée. Vous pouvez également changer le piercing pour un autre dans une autre matière ou dans une autre taille pour que la fistule soit moins sollicitée.

L’idéal est de ne plus y toucher en attendant et de faire attention à ce qu’il ne subisse pas plus de chocs ou que les cheveux ne se prennent pas dedans. La chéloïde peut parfois partir d’elle-même si le piercing n’est plus sollicité (pas de pression ni de choc), mais ce n’est pas toujours le cas, surtout si elle est déjà bien développée.

Si rien n’y fait, la seule solution est de contacter votre perceur professionnel ou un médecin. Votre perceur vous encouragera peut-être à réaliser un bain de sel, qui est censé extraire le pus et le sang, ce qui contribuera à évacuer la pression et aidera à la cicatrisation. Il vous prescrira certainement de nettoyer la zone deux fois par jour avec une solution saline et d’utiliser un savon non parfumé, antimicrobien et sans colorant. En vous tenant à ces techniques, vous mettrez toutes les chances de guérir l’irritation de votre côté, sans que cela ne cause plus d’irritation.

Le silicone en gel ou en feuilles a également fait ses preuves en application continuelle, pendant 24 heures. Il est placé sur la cicatrice et la zone se trouvant autour, et même sur des cicatrices déjà guéries. Un massage doux de la zone déjà guérie donnerait également de légères améliorations. L’intervention chirurgicale et un ou plusieurs traitements complémentaires ne seront nécessaires que si la chéloïde est déjà bien formée et étendue.

Les différents traitements contre la chéloïde

Il faut ne surtout pas percer la chéloïde, au risque d’inviter l’infection et de causer une nouvelle blessure qui pourrait aggraver les choses. De plus, il n’y a rien à évacuer à l’intérieur. Vous devriez consulter un médecin dès que vous remarquez un épaississement, des monticules fermes ou une zone sensible et surélevée au niveau d’une cicatrice. Suivez l’avis de votre médecin, n’attendez pas pour effectuer le traitement et continuez à le prendre de manière régulière. Effectuez régulièrement les visites de contrôle (le plus souvent toutes les 6 à 8 semaines) pour que la peau reste douce et plate.

Une intervention chirurgicale pourra être effectuée afin de retirer la chéloïde au scalpel. La chirurgie permet de se débarrasser de son aspect disgracieux. Les résultats ne sont toutefois pas garantis, car la chéloïde peut ensuite réapparaître. La majorité des professionnels de la santé préconisent une combinaison de plusieurs traitements pour les meilleurs résultats. Il s’agit par exemple d’injections de stéroïdes (cortisone) qui auront pour effet d’inhiber la production de collagène, source de la formation de la chéloïde. Il faut en moyenne 4 injections, chacune espacée de 3 à 4 semaines. En moyenne, ces injections seules permettent une réduction de 50 à 80 % des chéloïdes.

Le laser ne supprime pas la chéloïde, mais il permet d’en aplanir sa surface et de la rendre moins visible. Les séances doivent être réalisées toutes les 6 à 8 semaines. Elles réduisent ou stoppent les signaux de prolifération des cellules fibroblastes aussi bien dans les chéloïdes que dans les cicatrices hypertrophiques épaisses. D’autres praticiens ont recours à la cryothérapie sur les chéloïdes de petite taille. Dans des cas extrêmes et plus rares, des interventions chirurgicales de désobstruction voire même de radiation pourront être nécessaires. Si la chéloïde est éliminée par chirurgie, les autres traitements restent nécessaires de manière continue afin qu’elle reste à distance ou que son développement soit contrôlé.

Comment éviter la formation de chéloïde ?

Une personne de votre famille a développé des chéloïdes ? Vous pouvez demander à votre dermatologiste de vous percer dans un endroit discret pour un test. Une bonne hygiène de vie et des soins appropriés réduiront les risques de formation de chéloïdes.

Les irritants tels que les huiles, la sueur, la poussière, le parfum, le spray pour cheveux et d’autres facteurs peuvent avoir une incidence négative sur un piercing et provoquer une infection. La chéloïde ne réagira pas très bien à un nettoyage et à des soins normaux, bien qu’il demeure important de les réaliser convenablement.